Le ronflement est dû à un rétrécissement des voies respiratoires, entraîné par le relâchement des muscles comme la langue, le voile du palais ou encore la luette pendant le sommeil. Cela va alors perturber le passage de l’air, faire vibrer ces différentes parties et donc provoquer le ronflement.
Dans certains cas cela peut être associée à une apnée du sommeil, causée par l’obstruction complète ou partielle des conduits respiratoires de l’arrière-gorge, empêchant ainsi l’air de passer. Une apnée peut durer de quelques secondes à plus d’une minute et elles peuvent se répéter jusqu’à une centaine de fois par nuit, on appelle alors cela un Syndrome d’apnées-hypopnées obstructive du sommeil (SAHOS).
L’apnée du sommeil ne doit pas être prise à la légère, car en plus d’une fatigue chronique due à une mauvaise qualité du sommeil, elle peut avoir de graves conséquences, telle qu’une augmentation du risque d’hypertension artérielle, de maladie cardiovasculaire, des troubles du rythme, elle est liée à une augmentation du risque d’AVC, mais aussi de diabète de type 2.
Les symptômes caractéristiques du SAHOS peuvent-être une fatigue et de la somnolence au cours de la journée, des maux de tête au réveil, des réveils nocturnes en sursaut ou des besoins de se lever pour aller uriner dans la nuit, des sueurs nocturnes, mais aussi une irritabilité ou des épisodes dépressifs, parfois des troubles de la mémoire et de la concentration, ou encore une baisse de la libido. Il est possible de dépister l’apnée du sommeil grâce au test d’Epworth, mais il est important de consulter son médecin traitant lors de l’apparition de ces symptômes afin d’obtenir un diagnostic approprié.
Le SAHOS touche en France 4% de la population. Les patients à risques sont le plus souvent des hommes et la fréquence augmente avec l’âge, avec 30% des personnes de plus de 65 ans souffrant d’apnée du sommeil. Le surpoids et l’obésité, à tout âge, sont aussi un des facteurs favorisant de SAHOS, car l'infiltration des graisses favorise l’obstruction des voies respiratoires. De plus, certaines anomalies de la sphère ORL, telle que des obstructions nasales, des anomalies de taille ou de position de la mâchoire ou du palais par exemple, peuvent aussi favoriser le risque d’apnée du sommeil.
Il existe différentes solutions anti-ronflement, mais aussi pour le traitement de l’apnée du sommeil, en commençant par une modification de l’hygiène de vie, comme limiter l’alcool et la fatigue excessive, une perte de poids, éviter les médicaments hypnotiques, ce qui peut soulager les symptômes. Le traitement lui peut se faire de plusieurs manières, en fonction de la gêne du patient et de la cause, en se tournant par exemple soit vers de la chirurgie, des appareils de ventilation en pression positive ou encore le port d’orthèse dans la nuit.